Bernard Desfrère, “Étendard” (1974).
Tableau/sculpture murale en relief, bois, polyuréthane et acrylique – Mouvement COBRA.
Cette œuvre, à mi-chemin entre sculpture et tableau, se distingue par son originalité et sa maîtrise technique. Inspirée du mouvement COBRA, elle évoque l’esprit de certains artistes comme Karel Appel. Par sa taille imposante et son exécution soignée, il s’agit d’une pièce significative de Bernard Desfrère.
Reproduite en pleine page (p. 131) dans le catalogue Actuel 20, qui met en lumière les grands peintres liégeois du XXe siècle, “Étendard” a également été exposée à la galerie d’art Azur, comme en témoignent les documents annexes.
Avec plus de 50 ans d’existence, cette œuvre conserve un esprit contemporain et dynamique, s’intégrant parfaitement dans un intérieur moderne. De plus, le regain d’intérêt pour l’artiste, suite à la dispersion récente de la collection familiale, en fait une pièce au potentiel de valorisation intéressant.
Provenance : Atelier de l’artiste.
Biographie:
Bernard Desfrere (1928 Chimay – 2005 Esneux) est un artiste peintre liégeois lié au mouvement Cobra.
Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Liège (atelier Adrien Dupagne – Robert Crommelynck) et de La Cambre, École Supérieure d’architecture et des arts décoratifs de Bruxelles, atelier Paul Delvaux. Bourse de maîtrise du Gouvernement à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège.
D’abord décorateur puis publicitaire, il créé les logos de la Brasserie Jupiler. De 1963 à 1976, il est professeur d’art graphiques à l’Académie des Beaux-Arts de Liège. De 1977 à 1993, il est professeur de peinture à l’atelier de finalité à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège. De 1961 à 1993, il est professeur de peinture et sérigraphie à la Maison de la culture « Le Château » à Liège (Sclessin).
Il participe à de nombreuses expositions et salons en Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg. Œuvres présentes dans des collections publiques et privées.
Jacques Parisse écrit en 1975: « La peinture de Bernard Desfrère est action, geste, énergie. L’homme se connecte avec la couleur et projette en pleine pâte ce qu’il a élaboré. Chaque toile est un nouveau problème. Desfrère a le rare courage d’être toujours neuf alors que tant d’autres artistes, sous le prétexte du « Style», présentent l’éternel resucée du même sujet. Il y a une viscéralité intense qui se dégage de sa peinture, et si son chevalet porte en exergue: Rien n’est plus laid que le beau, on comprendra mieux que l’homme attribue une importance primordiale à la force des émotions et à leur véracité. De ses tubes sortira le tumulte ou le calme, la clameur ou le silence, mais jamais l’insignifiance. C’est une manière d’insurrection permanente de la création », E. Lemaire.
Distinctions:
1947 Prix Marie (peinture de chevalet)
1948 Prix Jonissen Buttinx
1949 Prix Watteau (peinture sur chevalet)
1950 Grande Médaille en Vermeil pour le dessin et la peinture monumentale
1950 Prix Watteau (peinture monumentale)
1957 Lauréat concours d’affiches du Palais des Congrès.
Biobliographie: ACTUEL XX – La peinture à Liège au XXème siècle – Jacques Parisse, Pierre Mardaga éditeur 1975, page 125, 130, 131.
