Importante sculpture de 127cm de long réalisée en plâtre (patine terre cuite) sur socle en bois d’origine et d’époque, ca 1900.
Scène représentant des bacchantes,femmes nues aux fruits, couchées, enlacées, dans l’esprit Art Nouveau de l’époque.
Il s’agit sans doute d’un projet (plâtre d’atelier), d’une pièce unique car nous n’avons rien retrouvé dans notre importante documentation lors de nos recherches.
Nous l’attribuons plus que probablement au sculpteur belge Jef Lambeau (voir peut-être Isidor de Rudder), dans le goût et l’esprit d’Auguste Rodin et Camille Claudel.
L’oeuvre est en bel état, notons quelques petits coups, visibles sur les photos, volontairement laissé ‘dans l’état’.
Biographie
En 1883, Jef Lambeaux est un des membres fondateurs du groupe belge bruxellois d’avant-garde ‘Les Vingt’. Il est cité comme membre de la franc-maçonnerie. Son atelier était situé rue de Savoie puis rue Antoine Bréart à Saint-Gilles (Bruxelles).
Il a notamment réalisé Le Faune mordu montré lors des expositions universelles de Bruxelles (1897) et Paris (1900) mais qui fut le centre d’une polémique sur les nus à l’Exposition universelle de 1905 à Liège où cette œuvre fut recouverte d’un voile.
Une autre œuvre majeure : Les Passions humaines (1886), un bas-relief de marbre qui a été intégré dans le pavillon de Victor Horta du Parc du Cinquantenaire, pour laquelle il a reçu une médaille d’honneur lors de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il a été nommé membre de l’Académie royale de Belgique en 1903. Depuis 1899, le relief des Passions humaines a fait l’objet d’éloges et de critiques.
Principales œuvres
1881 : Le Baiser, au Musée royal des beaux-arts, à Anvers; Silvius Brabo, à Anvers;1890 environ : Le Dénicheur d’aigles, au Musée royal d’art ancien à Bruxelles; 1899 : le Pavillon des Passions humaines, est l’une des premières constructions de Victor Horta, construit spécialement en 1899 dans un style classique pour abriter le haut-relief monumental en bronze de Jef Lambeaux ‘Les Passions humaines’, qui évoque les plaisirs et malheurs de l’humanité. Trois jours après l’ouverture, l’œuvre, osée pour l’époque, qui représente des corps enlacés, provoque un véritable scandale moral. Le pavillon ouvert derrière les colonnes de façade est muré et fermé par une porte de métal. Aujourd’hui rouvert, il fait partie des Musées royaux d’art et d’histoire.